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L'Abbaye de Corbie en réalité virtuelle

Qui a dit que la réalité virtuelle était réservée aux jeux vidéo ?

Dans le Val de Somme, la technologie se met au service de l’Histoire ! Saviez-vous qu’au Moyen-âge, Corbie abritait près de 300 moines bénédictins dans une grande abbaye royale rayonnant à travers l’Europe ? Après les dégâts de la Révolution Française et les ravages de la Grande Guerre, seuls quelques vestiges subsistent, comme l’abbatiale, s’élevant majestueusement au cœur de la ville, la Porte Monumentale, ou encore l'église Saint-Étienne (voir la vidéo ci-dessous). Difficile donc, de s'imaginer un réfectoire là où se trouve désormais un parking ! 

Cet été, l'office de tourisme du Val de Somme vous propose une visite guidée inédite et hors du commun : visiter l'abbaye de Corbie en réalité virtuelle. Après avoir visionné, pendant quelques minutes, un film de reconstitution en 3D de l’abbaye, vous serez équipé d’une tablette ou d’un casque de réalité virtuelle. Suivez votre guide dans les rues de Corbie et laissez-vous emporter ! Vous embarquerez alors pour un voyage dans le temps, de la Renaissance au Siècle des Lumières, au cœur de l’ancienne abbaye bénédictine de Corbie… Immersion garantie ! 


(DR) Office de tourisme du Val de Somme-Abbaye de Corbie 1750-Réalité virtuelle-Chambres d'hôtes-B&B-Guesthouse-Corbie-Villers Bretonneux
L'Abbaye de Corbie en 1750

> Tarifs

7€ (+12ans), 4€ (6-12ans), gratuit (-6 ans)

 

> Horaires

Du mardi au samedi à 16h30 (du 9 juillet au 31 août)
Durée : 1h30

 

> Billetterie & réservation : 
Office de tourisme du Val de Somme
28/30 Place de la République 80800 CORBIE
Tel : 03 22 96 95 76

 

L'étudiant qui a modélisé l'abbaye

 

Pendant six mois, Maxence Toubin a travaillé sur la reconstitution de l'abbaye de Corbie en 3D, entre recherches, plans et photogrammétrie.

 

Maxence Toubin, 27 ans, est étudiant en deuxième année de master d'histoire de l'art. Il a choisi comme objet d'étude de son mémoire: la 3D appliquée à l'architecture de l'abbaye de Corbie. Après avoir eu un baccalauréat littéraire, Maxence s'est tourné vers une faculté de langue qu'il a finalement abandonnée. Car ce qui l'intéresse, c'est l'art; et c'est seulement quelques années après, qu'il entame une licence d'histoire de l'art à l'UPJV (université de Picardie Jules Verne) à Amiens. Il se passionne dans le même temps pour la technologie, qu'il pense donc mêler à l'histoire. "Je me suis  intéressé à l'architecture et aux nouvelles technologies, et c'est là que l'idée m'est venue de travailler sur l'abbaye de Corbie", explique le jeune Corbéen.

 

Un travail de longue haleine

A l'été 2018, il démarche l'office du tourisme du Val de Somme qui est justement en train de monter un projet autour de l'abbaye et de sa modélisation en3D. Il saisit sa chance et propose son aide. Dès le mois de septembre 2018, il fournit des recherches sur Corbie, à partir d'archives départementales, régionales et nationales. "J'ai travaillé seul pendant quelques  mois pour retrouver tous les plans de l'abbaye".

C'est un travail de longue haleine que Maxence réalise pour "s'approcher au plus près de la vérité historique", car les sources qui existent sur l'abbaye ne sont pas toujours exactes et précises, rappelle le jeune homme. "Mon travail a bien soulagé les personnes de l'office de tourisme, en déléguant ce travail de recherches". insiste Maxence Toubin.

Après ce long travail, l'Office de tourisme du Val de Somme lui a proposé d'effectuer les relevés de plan des bâtiments "pour s'approcher au plus près du réel". Pour cela, le jeune homme a utilisé des techniques liées au numérique et notamment la photogrammétrie, permettant la modélisation d'un objet à partir de plusieurs images.

 

Une centaine de photos prises au drone

Maxence Toubin a donc réalisé une centaine de photos avec son drone ou un appareil photo, qui ont ensuite servi de matériel de base pour la conceptrice du dessin 3D de l'abbaye, à savoir Dominique Lepoêtre, de la société Achelle 3D. "C'est une tâche compliquée, car il y a plusieurs lois à respecter" explique Maxence Toubin, pour qui "ce travail a demandé beaucoup d'investissement sur mon temps personnel. Mais tout cela relève de la passion. J'ai vraiment aimé participer à ce projet".

Pour l'étudiant, cette expérience est un plus. Et sa grande satisfaction est de savoir que son travail permet aujourd'hui aux visiteurs de découvrir ce patrimoine historique à travers les nouvelles technologies.

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